Les aéroports régionaux au pied du mur de leur justification économique

Selon l’Union des aéroports français (UAF), le triplement de la TSBA applicable à tous les vols au départ de France serait désastreux pour les aéroports régionaux, dont le trafic est essentiellement assuré (60% en moyenne, jusqu’à 100% pour les plus petits d’entre eux) par des compagnies low-cost pour lesquelles la sensibilité au prix est extrêmement forte. Cette augmentation rendrait de nombreuses lignes déficitaires, notamment dans les aéroports situés dans des zones faiblement peuplées, dépendant fortement des compagnies low-cost pour maintenir leur activité.

Ainsi Ryanair menace de suspendre ses vols vers dix aéroports français (Limoges, Carcassonne, Perpignan, Nîmes, Grenoble sont ciblés) pour une réduction de 50% du trafic dans les aéroports régionaux français dès janvier 2025 afin de rediriger ses avions vers des pays aux politiques fiscales plus avantageuses tels que L’Espagne, l’Italie, La Hongrie, l’Espagne, la Pologne et la Suède qui vient d’annuler ses taxes sur l’aérien.

L'analyse de l'APNA :

Les régions et départements, grands pourvoyeurs de subventions maquillées en contrats marketing, devraient saisir cette occasion de remise en cause de leur desserte aérienne pour revoir le modèle économique de leur aéroport régional, peut-être par des stratégies touristiques et économiques. l’Etat devrait s’impliquer dans cette régulation nécessaire du désenclavement aéronautique des régions face aux Ultra Low Cost qui jouent les aéroports régionaux les uns contre les autres aux frais du contribuable alors que dans le même temps Ryanair innove en débarquant à Orly avec 2 créneaux quotidiens.

Il est à noter que contrairement aux lignes européennes, où seul le vol au départ de France est surtaxé, sur les lignes domestiques françaises, on paye deux fois la taxe : à l'aller comme au retour. La TSBA impactera donc principalement les vols domestiques.

Source : https://www.air-journal.fr/2024-11-24-uaf-hausse-de-la-taxe-chirac-un-coup-fatal-pour-leconomie-des-territoires-5259362.html

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