Ryanair menace de se retirer de 10 aéroports français : et Alors ?
Selon la société de conseil Futourism, l’attribution de subventions publiques aux compagnies Low Cost pour la desserte d’aéroports régionaux sans appel d’offre et sans transparence est contestable. Il est donc paradoxal de constater que Ryanair qui invente toutes les « surtaxes » possibles sur ses passagers se plaindre d’une augmentation des taxes gouvernementales en menaçant de se retirer d’une dizaine d’aéroports régionaux français. La stratégie du chantage comme seul mode de communication et d’échange de Ryanair avec ses partenaires aéroportuaires, a fait resurgir le débat du nombre important d’aéroports dans l’Hexagone, mais surtout leur dépendance aux caprices des compagnies low cost.
L'analyse de l'APNA :
Quasiment chaque département français veut conserver son aéroport, au titre de sa connectivité et de son attractivité, mais peu de ces aéroports équilibrent leurs comptes. En réponse aux multiples rapports de la Cour des Comptes qui dénoncent l’illégalité des subventions à Ryanair, les élus locaux tordent les règles démocratiques en lui versant des millions d’euros dans des paradis fiscaux, en toute opacité sur leur montant et sans appel d’offre publique.
De plus, l’argument des retombées économiques ne tient pas puisque le flux de passagers de la majorité des aéroports desservis par Ryanair, est évidemment orienté vers l’export, à l’exemple des liaisons de Dôle ou de Clermont-Ferrand vers Porto et Marrakech. N’est-il contestable de financer avec de l’argent public des liaisons qui subventionnent des vacances en avion sans réels passagers imports ?