Les compagnies low cost dominent le réseau point à point domestique français et le groupe Air France, celui des radiales
Le low cost représente la moitié du trafic enregistré à Lyon Saint-Exupéry en 2024, contre 45% en 2023 et 40 % en 2019. Cette montée en puissance s'explique par plusieurs facteurs : après la crise sanitaire, une part des voyages d'affaires s'est reportée vers le train, tandis que les déplacements affinitaires et de loisirs — cœur de cible des low cost — ont progressivement repris. À Lyon Saint-Exupéry, la part de marché d’Air France-KLM est tombée à 25 % du trafic en 2024 contre 33,2 % en 2015. Globalement, l'activité de l'aéroport de Lyon est encore à la peine. L'année dernière, le nombre total de voyageurs était de 4 % inférieur aux trafics de 2019, avec 9,9 millions de passagers transportés contre 11,7 millions avant la crise sanitaire
L'analyse de l'APNA :
Le développement des compagnies low cost reliant les aéroports régionaux entre eux, associé au développement du télétravail et du report modal vers le train, ont amené Air France à réduire sa politique de hub régional à Lyon et à abandonner Orly d’ici 2026 au profit de sa filiale low cost Transavia. Néanmoins, le Groupe Air France (AF + Transavia + Hop) domine le réseau radial domestique français et reste l’opérateur incontournable des aéroports de province et de la connexion des territoires.
Du côté des ultra low cost, Volotea est devenu la première compagnie sur le réseau transversal français et la compagnie suisse Jetstar annonce le lancement de lignes domestiques en ATR 72 au départ de Nimes et de Tours. L’attrition du trafic aérien domestique d’affaires est telle que la ligne Strasbourg-Lyon, jusqu’ici exploitée par Hop en module de 70 à 100 places, est reprise par la compagnie TwinJet avec ses Beech 1900 de seulement 19 places.
